21 juin 2019 : Les couleurs d’été de Monet

L’été fait penser à Monet, au Monet provençal.

Claude MONET est né à Paris et a passé une partie de sa vie au Havre ; il n’était  pas un « Peintre du Sud ». Il était cependant un  peintre de la lumière. En décembre 1883, il accompagne son ami Renoir sur la Côte d’Azur. C’est pour lui une telle fascination qu’il décide d’y revenir seul, l’année suivante pour y peindre, à son rythme.

Dans cette ambiance de lumière, ce sont de magnifiques tableaux auxquels il souhaite y donner suite… Quatre années se passent et, suivant les conseils de Maupassant qu’il rencontre à Saint-Raphaël, il descend au château de la Pinède, à Juan les Pins, dont la plupart des clients sont des artistes.

Les infinies nuances de la mer, de la végétation, de l’Estérel, dans l’air pur et clair, ont de quoi le subjuguer. « C’est si clair, si pur de rose et de bleu, que la moindre touche pas juste fait une tache de saleté » écrit-il. Monet se sent humble devant tant de perfection. Il se bat pour approcher au plus près et saisir les effets de la lumière sur la surface de l’eau, la montagne, le ciel…

Les paysages que peint Monet sont une progression logique vers ce qu’il entreprendra en 1890, et notamment les nymphéas. Mais Monet ne fait pas que peindre, il s’adonne intensivement au jardinage.

Il dira, peu avant sa mort « Qu’y a-t-il à dire de moi ? Que peut-il y avoir à dire, je vous le demande, d’un  homme que rien au monde n’intéresse que sa peinture – et aussi son jardin et ses fleurs ? ».

 Bel été à tous. Profitez pleinement de notre terre, du soleil, des lacs  de l’Estérel que les nénuphars décorent, et de l’éblouissement de la lumière qui tombe en nappes d’argent des hauteurs du ciel bleu.

C’est l’été ; tout se tait.

 

Danièle Deckmyn

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